Timbres postaux à l’effigie du
« Musée National des Jeux de Paume »
(uniquement la planche avec
les 10 timbres)
Amicalement,
Camille Rasson
Secrétaire-conservateur du Musée
National des Jeux de Paume
15, chemin du Montquesnoy
7803 Bouvignies (ATH)
GSM : 0475/47.40.19
Adresse mail :
camille1.rasson@gmail.com
Site : www.mnjp.be
Politique en matière de
protection de la vie privée
1) Responsable du
traitement
Les données à caractère
personnel que vous nous transmettez sont
enregistrées et traitées par le Musée National des
jeux de Paume Asbl, ci-après désigné sous le nom
MNJP.
Le MNJP, responsable du
traitement, prend les mesures destinées à remplir
ses obligations dans le cadre de l’entrée en
application du RGPD1 le 25 mai 2018. Dans la mesure
de ses moyens, le MNJP veille à l’exactitude et à
l’actualité des données qu’elle détient à propos de
ses membres et procède à leur mise à jour.
2) Finalités et base
juridique du traitement
Les données répertoriées
sont destinées à gérer le listing des membres
protecteurs du MNJP, contactés par courrier pour le
paiement de la cotisation annuelle et pour la
publicité de différentes manifestations organisées
par le MNJP.
3) Destinataires ou
catégories de destinataires des données
Sauf obligation légale
ou accord express de la personne concernée, les
données personnelles ne sont pas transmises par le
MNJP à des tiers. Le MNJP pourra néanmoins
transmettre certaines données ou copies de photos à
des tiers dans le cadre légitime de son objet social
: la préservation et la diffusion du patrimoine du
sport ballant.
4) Transferts hors UE
Le MNJP ne transfère pas
les données personnelles hors de l’Union Européenne.
5) Délai de conservation
ou, lorsque ce n’est pas possible, les critères
utilisés pour déterminer ce délai
Le MNJP conservera les
données à caractère personnel aussi longtemps que la
personne concernée restera membre du MNJP. Lorsqu’un
membre quitte le MNJP, ses données seront effacées
au plus tard 1 an après son départ.
6) Droit d’accès,
d’effacement, de rectification, de limitation,
d’opposition et le droit à la portabilité
Vous pouvez consulter
vos données et procéder à leur rectification si
elles sont inexactes, incomplètes ou ne sont plus à
jour. Dans certaines circonstances, vous avez
également le droit de faire effacer vos données, de
limiter leur usage ou de vous opposer au traitement
de celles-ci. Vous avez également le droit à la
portabilité de vos données. Toute action à mener est
à communiquer au secrétaire du MNJP, par mail ou par
courrier postal.
7) Droit d’introduire une
réclamation
Toute personne concernée
qui l’estimerait nécessaire, peut introduire une
réclamation auprès de l’Autorité de protection des
données (APD).
8) Retrait du
consentement
Toute personne qui aurait
donné son consentement au MNJP pour l’envoi d’une
newsletter ou d’e-mails à caractère publicitaire
peut retirer celui-ci à tout moment.
Le retrait du
consentement peut se faire en prenant contact avec
le MNJP (voir ci-dessous le point 9. Contacter le
MNJP) ou, pour ne plus recevoir de newsletter, en
cliquant sur le lien « se désinscrire » dans la
newsletter.
9) Contacter le MNJP
Pour toute question par
rapport à la présente politique en matière de
protection de la vie privée ou pour l’exercice de
vos droits, vous pouvez prendre contact avec le MNJP
Par e-mail à l’adresse
électronique suivante : camille1.rasson@gmail.com
Par courrier postal à
cette adresse: Musée National des Jeux de Paume
Grand Place 45 à 7800 ATH
Le MNJP se réserve la
possibilité de demander à la personne concernée
souhaitant faire l’exercice de ses droits de
justifier son identité.
1 Règlement (UE) 2016/679
[…] du 27 avril 2016 relatif à la protection des
personnes physiques à l’égard du traitement des
données à caractère personnel et à la libre
circulation de ces données […] (règlement général
sur la protection des données) |
Le 8 août 2018, Camille
Rasson, secrétaire.
Décès de Jean-Paul FRANCQ
Nous venons d’apprendre une bien
triste nouvelle !
Jean-Paul, ancien pelotari qui étala
toutes ses qualités avec la société de Thieulain notamment,
nous a quitté ce mardi 5 janvier 2021. Pétri de qualité, il
collectionna les titres tout le long de sa carrière
ballante. Un peu râleur mais avec un cœur d’Or, il s’attira
la sympathie, non seulement de ses équipiers mais aussi de
ses nombreux amis. Lorsqu’il remisa le gant, il fut attiré
par l’arbitrage. Rapidement, Jean-Paul devint un arbitre de
grande qualité et officia parmi l’élite des référés. Son
décès laissera bien des souvenirs parmi les gens qu’il
aimait côtoyer.
Le musée national des jeux de
paume, ses membres et sympathisants présentent à Anne son
épouse, à sa famille et à ses nombreux amis, ses plus vives
condoléances.
Fait à Ath, ce 8 janvier 2021
Camille Rasson
Secrétaire-conservateur du MNJP
Photo : D.R.
Décès de Roland MAUCQ
Nous
venons d’apprendre cette bien triste nouvelle.
Roland le
bénévole nous a quitté ! Il repose au funérarium Plume
,Porte d’Ogy, 39 à 7860 Lessines. Les funérailles se
tiendront le lundi 6
janvier à 11 heures, en
l’église d’Houraing à Lessines suivies de la crémation à
Hacquegnies à 12h45. Une réception se tiendra dès 14h en la
salle du ballodrome Damien Gorts à Oeudeghien. Le musée
national des jeux de paume présente à la famille, à ses
nombreux amis et au club de balle pelote d’Oeudeghien, ses
plus vives condoléances.
Pour le M.N.J.P.,
Le secrétaire-conservateur,
Camille Rasson
PHOTO de
Francis Paulus
On le savait en mauvaise santé
depuis quelques temps déjà. Paul Prévot s’est éteint au
début de ce mois de décembre. Il avait 87 ans. Paul s’est
illustré en qualité d’excellent joueur de balle pelote ayant
évolué dans de nombreuses équipes de division 1 nationale.
Grand sportif, il a aussi développé une fructueuse et longue
carrière footballistique sous le maillot des Zèbres de
Charleroi.
A la famille et à ses nombreux amis,
le musée national des jeux de paume présente ses plus
sincères condoléances.
Ath, le 18 décembre 2019.
Camille Rasson
Secrétaire-conservateur du Musée
Cliquez sur l'image pour agrandir.
Nous venons
d’apprendre le décès de Monsieur André VAN LANGENHOVE
né le 8 août 1936 et
décédé le 8 octobre 2019 à Derdermonde.
André fut le
Secrétaire général de la Fédération royale nationale de
balle pelote pendant de nombreuses années.
Il faut retenir de
lui sa grande passion pour le jeu de balle, sa grande
disponibilité,
sa connaissance
parfaite des statuts et sa droiture dans l’exercice de sa
fonction.
A son épouse Rosa De
Smedt , à sa famille et à ses nombreux amis, les membres du
Conseil d’administration du Musée national des jeux de paume
présentent leurs plus vives condoléances.
Bouvignies, le 12
octobre 2019
Camille Rasson,
secrétaire-conservateur du M.N.J.P.
Cliquez sur l'image pour agrandir.
Texte et photo du journal L’AVENIR –
NIVELLES du 26 décembre 2018.
Carte souvenir distribuée lors de
l’Office religieux (église Saint-Géry à Braine-le-Comte)
Camille Rasson,
secrétaire-conservateur du MNJP
UN BRAVE NOUS A QUITTE
Membre protecteur du Musée, Jean
SCHOELING, né à Renaix le 6 juillet 1937, est décédé à
Soignies ce 3 décembre 2018. Homme affable, serviable et
d’une gentillesse naturelle, Jean ne laissera derrière lui
que de bons souvenirs. À sa veuve Madame Lucienne Laurent, à
ses enfants, à toute sa famille et à ses nombreux amis, les
membres du Musée national des jeux de paume et du jeu
de balle leur prient de recevoir l’expression de leurs
sentiments attristés et fidèlement sympathiques.
Ath, le 10 décembre 2018
Camille Rasson, conservateur
Nous venons seulement
d’apprendre le décès de Fernand MALRECHAUFFE survenu le 22
janvier 2018 à son domicile rue de Beauffaux, n°2 à 5081
Saint-Denis-La-Bruyère. Il était né le 01 décembre en 1929.
Fernand était un assidu des ballodromes et grand supporter
du club de football, l’Olympic de Charleroi.
Les membres du musée
national des jeux de paume présentent à sa veuve, à sa
famille et à ses très nombreux amis, leurs condoléances les
plus attristées.
Ath, le 02 septembre 2018
Camille Rasson
Secrétaire-conservateur du
M.N.J.P.
Le Musée des Jeux de Paume en deuil.
Claude Simoulin, membre du Conseil
d’Administration du M.N.J.P. est décédé ce mardi 31 octobre
2017. Trésorier du Musée depuis 2004, il avait exercé cette
fonction à la grande satisfaction de tous. Miné par la
maladie qui ne cessait de s’aggraver, il avait été contraint
de céder le relais en 2016. Sa vie durant, il avait servi
son cher jeu de balle, ce sport qu’il aimait tant et
assumait encore la vice-Présidence au sein de la société
ballante d’Isières Fraternelle. Émus par cette douloureuse
nouvelle, les membres du Musée National des Jeux de Paume
prient son épouse, ses enfants et toute sa famille, de
recevoir l’expression de leurs sentiments attristés et
fidèlement sympathiques.
Ce 4 novembre 2017
Camille Rasson
Cliquez sur l'image pour
agrandir.
Cliquez sur l'image pour
agrandir.
C’est avec consternation que nous
avons pris connaissance du décès de Michel Cottille de
Rebaix, ce mercredi 18 octobre 2017. Les funérailles auront
lieu à Rebaix le mardi 24 octobre à 11 heures en l’église
paroissiale. Michel était né le 18 septembre 1949 et était
le fils de Raoul Cottille très connu dans les milieux
ballants. Michel avait suivi les traces de son père et avait
fait toutes ses classes à Rebaix, depuis les catégories de
jeunes jusqu’en nationale 1. Il exerça son talent au petit
milieu et était bien connu pour sa frappe redoutable. Il
termina sa carrière à Oeudeghien. Par la suite il devint
membre protecteur de Musée National des Jeux de Paume.
Au nom de son Conseil
d’Administration et en mon nom personnel, je présente à son
épouse, à toute sa famille et à ses nombreux amis, mes
condoléances les plus sincères.
Le 21 octobre 2017
Camille Rasson
Nous avons appris le décès de Madame
Louise ANDRE, la maman d’André WINCQ, membre protecteur du
MNJP. Elle était âgée de 92 ans. Les funérailles auront lieu
à Lessines, Église Saint Pierre, le mardi 17 octobre 2017 à
10 heures.
À André et à toute la
famille, les membres du Conseil d’Administration du MNJP
présentent leurs sincères condoléances.
Le 13 octobre 2017, Camille
Rasson
Nous avons appris le décès de Daniel
BRIQUET, né en 1954 et secrétaire de la société d’ACOZ.
Daniel a été victime d’une hémorragie cérébrale et est
décédé ce 12 septembre .
Il avait 63 ans. Les funérailles ont
eu lieu à Acoz le samedi 16 septembre.
Les membres du musée
national des jeux de paume présentent à toute la famille, au
Président de la société d’ACOZ, à ses joueurs et à
tous ses membres, à ses nombreux amis, leurs condoléances
les plus attristées.
Pour le MNJP,
Camille RASSON
Le 17 septembre 2017
Un brave nous a quittés !
C’est avec beaucoup d’émotion que
nous avons appris ce 25 juillet dernier, le décès de Daniel
RINCHON. Il était né à Ath le 21 février 1954 et nous a
quittés, délivré de sa grande souffrance, ce 25 juillet
2017. Ses funérailles suivies de l’inhumation seront
célébrées en l’église Saint Nicolas à OEUDEGHIEN le lundi 31
juillet 2017 à 10h30. Daniel a connu, durant son existence,
une grande activité ballante tant en qualité de joueur que
de dirigeant éclairé de sa société d’Oeudeghien. Homme
loyal, réfléchi, intelligent et membre protecteur du Musée
national des jeux de paume, il laissera un grand vide sur la
scène ballante d’Oeudeghien.
En mon nom personnel et au
nom du Musée, je présente à son épouse Nadine, à son fils, à
sa fille, à toute sa famille, à ses nombreux amis, aux
membres, joueurs et supporters de la société d’Oeudeghien,
mes condoléances les plus attristées.
Camille RASSON
27/07/2017
C’est avec stupéfaction que nous
avons appris le décès de Denis BAUCQ, ancien pelotari de
renom qui prêta ses talents de livreur et de frappeurs dans
bon nombre de clubs de division 1 nationale (Oeudeghien,
Rebaix, etc.)
Denis a vu le jour à Naast le 09
mars 1952 et est décédé en Espagne (Guardamar del Segura) ce
20 juin 2017. La cérémonie d’adieu a eu lieu ce vendredi 23
juin à Guardamar del Segura suivie de l’incinération à
Rojales.
A la famille et à ses
nombreux amis, le musée présente ses plus sincères
condoléances.
Le 24 juin 2017
« Jean Cannaerts était membre protecteur du Musée qui
s’associe aux condoléances
adressées à la famille et aux proches »
Le 8 juin 2017
C’est avec consternation que nous avons pris connaissance du
décès de Georges DESTRAIN, né à Tongre le 10 septembre 1946
et décédé à Ath le 18 mai dernier. Georges, joueur
promotionnaire et talentueux,
n’a jamais quitté son club formateur de Tongre où il
y fit toutes ses classes. La fidélité à son village natal
mérite d’être rappelée, ce qui est bien rare de nos jours…
A la famille et à ses nombreux amis, les membres du musée
présentent leurs plus sincères condoléances.
Le 29 mai 2017
« Un brave nous a quittés,
Bernard BONNET s’en est allé ! Il
était né à Lesdain le 11 avril 1940 et est décédé à Tournai
le 14 mai 2017. La cérémonie de l’Au revoir a été célébrée
le 18 mai en l’église Saint Eleuthère à Lesdain. Bernard a
occupé différentes fonctions fédérales, principalement au
sein de l’Entente régionale de Tournai et à la ligue du
Hainaut. Le Musée présente ses sincères condoléances à la
famille, à ses amis et à ses proches. »
---------------------------------------------------------------------------------------------
« En avril dernier, nous avons
appris le décès, de Madame DELATTRE, épouse de Christian
WALRAVENS de Morlanwelz, membre protecteur du M.N.J.P.
A Christian, à sa Famille et à ses amis, les membres du
musée présentent leurs plus sincères condoléances»
---------------------------------------------------------------------------------------------
« Notre ami Guy LETEUL s’en
est allé ce 18 avril 2017. Membre protecteur du musée depuis
son inauguration en 2001 et ancien pelotari, Guy était né le
premier janvier 1942. Véritable amoureux du jeu de balle, il
joua principalement dans la région du Centre à l’exception
d’une incursion à Braine-l’Alleud en catégorie
« Provinciale ». Homme affable et d’un commerce agréable, il
ne comptait que des amis. A sa fille adoptive (sa fille de
cœur comme il disait si souvent) et à tous ceux qui l’ont
connu, le Musée présente ses bien vives et bien sincères
condoléances»
Balle
pelote : Nostalgie, nostalgie...
|
Cliquez sur l'image pour
l'agrandir.
L'historique des championnats
célèbres
et tournois renommés
à
travers
un siècle de jeu de balle.
par Francis PAULUS.
|
Cliquez sur l'image pour
l'agrandir.
Texte envoyé le 12 mars 2019
Camille Rasson
Conservateur
La
Petite Reine blanche moderne est née !
|
Cliquez sur l'image pour
l'agrandir.
Laurent BONNIVER,
vice-Président du M.N.J.P.
16/05/2018
Les Champions de Belgique de l'élite
national
de 1920 à nos jours.
|
Cliquez sur l'image pour
l'agrandir.
« Et
si le tracé d’un ballodrome avait une origine bien
plus lointaine et surtout plus scientifique que ce
que nous croyons connaître… »
D’après une étude de
Monsieur Alain Philippart Rue infante Isabelle, 3 à
7180 Seneffe (22/10/2017).
|
Cliquez sur l'image pour
l'agrandir.
Il y a ½ siècle et plus… la
catastrophe de Marcinelle a embrayé
la solidarité indéfectible
du monde ballant.
« Tutti Cadaveri », l’inoubliable cri
prononcé par l’équipe de sauveteurs découvrant ainsi les
cadavres des mineurs prisonniers à l’étage 1035, nous
remémore à tous la cruelle réalité de la catastrophe de
Marcinelle. Le 8 août 1956, la Belgique, et le monde entier,
grâce notamment aux retransmissions en direct effectuées par
une télévision naissante, étaient ainsi confrontés à ce
tragique évènement qui allait endeuiller 262 familles. En
effet, ce 8 août à 08h10. 274 mineurs commencent leur dur
labeur, dans les galeries glauques et noires de la mine,
lorsqu’une manœuvre de remontée de wagonnets chargés de
charbon vers la surface, tourne à la tragédie. Un des
chariots mal engagé fait saillie de la cage métallique qui
le hisse et accroche ainsi, lors de son passage dans le
puits étroit, une poutrelle ; celle-ci sectionne alors deux
câbles électriques à haute tension, une conduite d’huile
sous pression et un tuyau d’air comprimé. Les boiseries
s’enflamment aussitôt, l’incendie se propage rapidement
attisé par l’action d’un ventilateur, les gaz carboniques
mortels ainsi propulsés dans les galeries où s’échinent les
mineurs à plus de 900 mètres, vouent ces derniers à une fin
tragique. Un simple incident technique s’est transformé en
véritable catastrophe…
(ci-dessous, monument érigé à la
mémoire des victimes du Bois du Cazier)
(Stèle érigée à la mémoire des victimes de Marcinelle)
On connaît la suite tragique, la
mise en exergue des mauvaises conditions de travail, le
manque de sécurité, la médiatisation de cet évènement,
marquée par la visite du Roi Baudouin, la vision des
familles agglutinées aux grilles du charbonnage. Le désarroi
des familles confrontées aux manques d’information, à
leur détresse et ensuite à l’absence bientôt des revenus
précédemment générés par les disparus heurte le public, car
l’administration tergiverse sur le montant des indemnités et
les personnes qui y ont droit. Heureusement la solidarité
s’organise, et de nombreuses actions caritatives se mettent
en route. Le monde de la balle pelote n’y a pas été
insensible. Ainsi nous avons retrouvé dans « La Pelote »
n°27 du 29 août 1956, cet article d’Eugène Dupriez,
Président de la Ligue du Hainaut, intitulé « EN MARGE DE LA
CATASTROPHE DE MARCINELLE ».
Nous le reproduisons « in extenso » à la bonne attention
de nos lecteurs.
« L’affreuse catastrophe qui vient de plonger dans le
chagrin et la détresse un grand nombre de familles belges et
étrangères, fait revivre dans nos cœurs ce sentiment de
justice qui prescrit aux hommes, quelle que soit la façon
d’envisager les lois de charité, de se considérer
mutuellement et de se traiter comme des frères. En effet, la
fraternité sociale repose moins encore sur un sentiment
d’estime et de sympathie mutuelles que sur la conscience de
l’étroite solidarité qui unit entr’eux les membres de la
communauté associés à une œuvre collective. Elle n’est pas
tant l’effet d’une inclination que la conscience d’un
devoir. Par suite, l’idée de la fraternité humaine s’affirme
plus
distinctement et plus fortement à mesure que, la société
se développant en se perfectionnant, son organisation
devient plus complexe et que ses membres se sentent plus
étroitement solidaires les uns des autres. D’ailleurs
n’est-ce pas au nom de cette fraternité, de cette
solidarité, de cet amour du prochain, que s’affirme cet élan
sublime en faveur des malheureuses victimes de Marcinelle.
Quelle spontanéité dans le dévouement ! Quelle force dans
l’abnégation ! Les plus pauvres ne vont-ils pas jusqu’à
partager avec de plus pauvres encore le peu qu’ils ont de
ressources. Certes, il appartient à la société, à la
collectivité vivante et organisée, disposant de la puissance
et des biens de la communauté, d’exercer cette fonction de
tutelle et d’assistance qui constitue la justice
distributive ; mais elle ne peut parer à tous les besoins
particuliers et c’est alors que chacun doit agir
personnellement en vue de l’y aider. Ce don de soi-même dans
des circonstances déterminées est ce qu’il y a de plus noble
et de plus véritablement humain. A ce point de vue, notre
belle et grande FRNP a répondu à l’appel de la justice et de
la fraternité : nombreuses sont les sociétés qui ont
satisfait au devoir impérieux que réclame la solidarité
humaine lors des calamités qui accablent la population
ouvrière ; nombreux aussi sont les joueurs qui ont offert
une partie et même la totalité du gain d’une ou plusieurs
luttes, au profit des sinistrés de la mine et plus nombreux
encore sont les amateurs de notre sport qui donnent
généreusement aux quêtes organisées sur nos ballodromes. Que
c’est beau, que c’est grand, que c’est sublime de sentir
combien notre population est unie, bienveillante, dévouée à
l’égard de ceux qui souffrent ! Dans ces circonstances ne
réalise-t-elle pas le régime d’équité et d’amour rêvé par
quelques âmes d’élite ! Je suis donc absolument certain que
toute société fédérée, si petite soit-elle, que toute équipe
à quelque série qu’elle appartienne apportera son concours
gracieux à soulager matériellement et moralement ceux et
celles qui souffrent soit de la perte d’un époux si adoré,
d’un père si vénéré, d’un frère tant aimé, dont le salaire
était l’unique ressource vitale. Les organismes fédéraux ne
manqueront pas eux non plus, de se pencher sur la détresse
de tant de familles malheureuses et sauront eux-aussi,
montrer que la loi de l’amour n’est pas vaine dans le cœur
de leurs membres. Que la grande famille ballante montre donc
ce qu’elle est : une unité éprise des sentiments les plus
purs qui font la grandeur et la noblesse de toute société
humaine comprenant sa réelle valeur et sa noble mission. »
(signé) E.DUPRIEZ.
L’appel de M. Dupriez n’est pas resté lettre morte et de
nombreuses luttes de balle pelote ont été organisées dans
tout le pays en faveur des sinistrés de Marcinelle. C’est
ainsi que dans « La Pelote » n°26, du 24 août 1956, on
trouve un avis de la société de Pelote Floreffe Centre qui
évolue en Provinciale Namuroise, qui met gratuitement son
équipe à la disposition d’une organisation d’une lutte au
profit de Marcinelle.
Dans la même édition on retrouve l’avis suivant :
«Catastrophe de Marcinelle :
L’Entente de Charleroi avec le concours gracieux de ses
affiliés et joueurs a mis sur pied cette semaine deux
rencontres qui doivent amener le public connaisseur sur les
deux ballodromes désignés. Très sagement et
exceptionnellement le Comité Régional a sélectionné deux
formations afin de rencontrer Charleroi Delferrière ce jeudi
30 courant à 16.30 h. sur le ballodrome de la Place Elie
Delferrière et samedi 1er septembre sur le beau ballodrome
de la Maison du Peuple à Wanfercée-Baulet. La sélection qui
rencontrera les Carolos ce jeudi 30 courant doit réaliser
une belle performance du moment que la cohésion se manifeste
dès le début, du fait qu’elle a été établie de façon à
grouper des joueurs en quelque sorte de la même région,
surtout pour les postes de frappe. Aux cordes
nous trouvons le sympathique Delplanche, le survivant de
la belle équipe de Ham-S/-Heure, joueur très spectaculaire
qui possède une belle livrée et qui peut à l’occasion monter
dans le jeu, son complice Hoebeke également formé à
Luttre-Renaissance, a fait de sensibles progrès, se montre
d’une adresse intelligente aux cordes et possède une très
belle livrée. La petit milieu sera occupé par Marcel Poliart
qui a déjà été essayé en Nationale, ce joueur s’entendra
parfaitement avec Pourceau, grand milieu de Souvret dont la
saison a été excellente. Au fond, le castellinois Van
Meenen, Junior en 1955 et qui a franchi la Promotion avec
succès en prêtant son concours à Thuillies Spirous. Ce jeune
gaillard d’un gabarit exceptionnel est appelé à une carrière
brillante à condition de suivre les conseils de ses
dirigeants. Charleroi Delferrière, champion provincial sera
mis à rude épreuve devant cette sélection surtout que les
sélectionnés n’ont pas oublié les échecs en critérium et ils
mettront tout en œuvre pour enlever l’enjeu symbolique de
cette rencontre. A Baulet JS, la rencontre se présente sous
des auspices très favorables. Baulet JS formation de
Promotion Provinciale, a pour sa première saison dans cette
catégorie surpris le monde ballant en occupant la 3ème
place, sera mis en présence d’une sélection qui lui mènera
certainement la vie dure. La sélection sera composée de
Delmotte, Cottille, Genot, Crets et Prévot ; cette formation
qui possède des hommes expérimentés sera un adversaire
coriace pour les locaux. Paul Genot, depuis plusieurs
années, promène sa haute silhouette sur tous les ballodromes
et tout porte à croire que ses amis profiteront de son
expérience pour mener la vie dure aux provinciaux. Espérons
que le public se fera un plaisir d’assister à ces joutes
sportives et permettra aux organisateurs de poser une geste
de solidarité envers les familles des malheureuses victimes
de la catastrophe. »
En tout temps, des luttes de bienfaisance ont été
organisées sur nos ballodromes, prouvant ainsi que la
solidarité des pelotaris n’est pas un vain mot. Julien
DESEES, dans sa « Petite Chronique illustrée des jeux de
balle belges, pendant les années de guerre 1914-1918 »
relate les nombreuses luttes à caractère philanthropique qui
ont été organisées durant ce conflit mondial, comme par
exemple sur la photo reprise ci-dessous
Durant le conflit 39-45, des luttes
étaient régulièrement organisées au profit du « Colis du
Prisonnier » comme en témoigne la carte reproduite ci-après.
En effet à Mainvault, le lundi 29 septembre 1941 une grande
lutte d’excellence, avec les équipes de Soignies, Mons et
Brugelette, a été mise sur pied à cette intention
(coll.MNJP)
Le MNJP, grâce à la générosité des «
Amis du Musée » a pu acquérir une « Carte Flamme », très
rare, où figure à même le cachet de la poste estampillant le
timbre, la mention bilingue « Jeu de balle, Grand Prix de
Charleroi au profit des Invalides.14 juillet 1929 - Balspel,
groote prijs van Charleroi ten bate der invaliden.14 Juli
1929 »
(coll.MNJP)
Comme le prouvent tous ces documents
et bien sûr de nombreux autres exemples pourraient être
cités, les joueurs, les dirigeants, les organisateurs, les
amateurs de balle pelote, lorsque le besoin s’en fait
sentir, savent tout mettre en œuvre afin que la solidarité
envers les plus défavorisés reste un objectif
incontournable.
10/10/2017, Jean-Marie DUMONT
Bibliothécaire-archiviste du
MNJP
Les
Mayas adoraient le jeu de balle
|
Cliquer sur l'image pour agrandir
Camille Rasson, le 28 septembre 2017
La balle au
tamis à Charleroi-Sud
|
Avec la construction du centre commercial Rive Gauche, une
des places emblématiques de Charleroi vient de connaitre un
énième remaniement architectural.
Le chantier Rive Gauche en travaux
Les plus âgés d’entre nous se souviennent de l’énorme gâchis
lors de la destruction de la Maison des Corporations. Ce
splendide immeuble Art nouveau construit en 1925, qualifié de «socialement obsolète et financièrement ingérable1
(sic)», disparait sous les coups de pelleteuses en
1960, pour être remplacée par la Tour Albert, building sans
âme de 82 étages. Il est heureux que l’ancien hôtel des
postes n’ait pas connu le même sort. Longtemps resté à
l’abandon, il retrouve son lustre d’antan grâce à un couple
de passionnés qui le restaurent pour y ouvrir la désormais
renommée Bibliothèque
Molière. En 2015, la démolition du bâtiment communément
appelé colonnades suscite l’émoi auprès de nombreux carolos,
plus pour son côté symbolique qu’esthétique. Du côté opposé
de la place, les 6 étages du
Bon Marché
ont été démantelés
sans protestation. Si ce magasin a été un des fleurons
commerciaux de la ville basse pendant des décennies, seul le
rez-de-chaussée avait gardé sa vocation initiale depuis
plusieurs années tandis que rats et squatteurs occupaient le
reste. Digne d’un sketch célèbre de François Pirette, je me
dois d’évoquer l’anecdote de cet ouvrier qui a détruit par
erreur la façade du magasin de vêtements
Deroy, jouxtant le
Bon marché. Cette façade composée de boiseries vieilles de plus d’un
siècle, devra d’ailleurs prochainement être reconstruite à
l’identique par l’entrepreneur. Comme tant d’autres, la
place possédait son kiosque à musique. Installé en 1887, il
disparut du paysage peu après la première guerre mondiale.
Place du Sud vers 1910
Si les bâtiments ceinturant la Place verte2 ont
subi des transformations architecturales au fil du temps,
j’aimerais revenir sur la disparition d’un autre monument de
notre patrimoine : le jeu de balle au tamis. Ce sport Belge
par excellence, très proche de notre actuelle balle pelote,
a animé cette place et ses commerces pendant des décennies.
La configuration des bâtiments autour de ce long plateau et
le dégagement permettant de caser une foule importante ont
classé ce ballodrome parmi les plus beaux de
Belgique.
Qualifié d’arène ballante, il
a d’ailleurs fait l’objet de l’impression de nombreuses
cartes postales3. Grâce à ces vues, on constate
qu’une assistance de plusieurs milliers de personnes aux
luttes4 était
monnaie courante. Fréquemment, les officiers payeurs s’en
allaient réclamer le droit d’entrée aux nombreux spectateurs
garnissant balcons et toits des bâtiments. Jules Sottiaux a
merveilleusement bien décrit dans son roman,
Bézuquet en Wallonie,
des luttes épiques qui déplaçaient des populations entières
vers la place du sud.
Finale du Critérium 1923 entre Fontaine l’Evêque
et Gilly
De nombreuses anecdotes heureusement préservées grâce aux
journaux d’époque permettent de réaliser l’effervescence que
connaissait la place à chaque fois que les joueurs de petite
balle entraient en action, je vous laisse en apprécier
quelques-unes.
Le 9 novembre 1851 est organisée la finale d’un concours
dont les éliminatoires attirant des milliers de spectateurs
se sont déroulés chaque dimanche depuis deux mois. Dès onze
heures, plus de cinq mille personnes sont amassées sur la
place pour assister à la victoire de Charleroi-Gonze contre
Fraire-Fairoul. A treize heures, une masse de spectateurs
encore plus compacte encombre toute la place ainsi que
toutes les rues qui y aboutissent. Fenêtres et balcons de
toutes les maisons sont garnis de supporters encourageant
leurs favoris. Charleroi remporte le concours face à
Beaumont. Les cinq frères Gonze composant la partie5,
reçoivent 30 superbes couverts en argent des mains du
bourgmestre de Charleroi.
L’hiver 1869 est particulièrement rigoureux, le froid
glacial décourage à peine joueurs et spectateurs. Le 27
décembre6, la place de la ville basse est
couverte de 15cm de neige, le ballodrome est balayé pour
permettre aux parties de Gilly et Châtelet de s’affronter
devant une foule invraisemblable.
Le 26 septembre 1870, lors d’un concours, le joueur Lottin
de la partie de Fosses-la-ville bat tous les
records en livrant sa balle au 3ème étage de la
maison André7, tout au bout de la place sous un
tonnerre d’applaudissements. Fin novembre, dans une neige
abondante et par un froid paralysant, la partie de
Sivry-Mairieux s’adjuge le concours en écrasant Gilly et
Châtelet devant plusieurs milliers de spectateurs survoltés.
Que dire enfin de cette finale du Critérium de la petite
balle disputée le 30 août 1925 entre Fontaine l’Evêque et
Jumet. Dix rangées de gradins permettant d’accueillir plus
de 6.000 spectateurs
sont installées. Des centaines de tonneaux de bières sont
prêtés gracieusement par les brasseries Lejuste de
Charleroi, Piron-Daurel de Jumet et Cornélis de Marcinelle
pour arranger les bancs. A 13h, 5.000 personnes sont déjà
installées pour assister à la petite finale entre la
Basse-Sambre-Laret et Charleroi-Dubois.
La partie de la Basse-Sambre a à peine le temps de célébrer
sa victoire que 3 corps de musique arrivent. Le premier
accompagne la partie de Jumet-Daurel précédée d’un supporter
tenant une pancarte rappelant les principaux titres
remportés au cours de l’année (Grands Prix de Charleroi, de
Fontaine l’Evêque, de Jumet et de Dampremy). Le deuxième est
celui de Fontaine-l’Evêque-Campion. Un supporter pavoise
fièrement avec leur magnifique bannière, un autre rappelle
les titres obtenus dont les Championnats de Tamines et de
Couillet, la Coupe Mars à Bruxelles, la 2ème
place aux Championnats de Bruxelles-Paume et d’Auvelais.
C’est au tour du comité fédéral de faire son entrée en
musique et d ‘aller s’installer dans la grande tribune
érigée au fond du jeu, devant laquelle les pelotaris sont
invités à venir s’aligner pour prêter serment de jouer pour
l’honneur et pour la gloire. La place est noire de monde.
Balcons et fenêtres regorgent d’amateurs. Tandis que
d’autres sont juchés sur les toits et les réverbères. Des
supporters ont comme de coutume pris le soin d’emmener
quelques pigeons chargés d’aller communiquer l’évolution du
score aux personnes n’ayant pu se déplacer. Les deux parties
se neutralisent jusqu’à 8-8, mais Jumet s’envole à 12-8 sans
parvenir à conclure. Fontaine réussit à faire son retard et
remporte le titre par 12-13 dans une ambiance de folie. Le
vétéran Fernand Campion reçoit la fameuse Balle Royale des
mains de M Tirou, bourgmestre de Charleroi.
Le déclin de la balle au tamis va s’amplifier au cours des
années 30. Comme dans beaucoup de villes, les ballodromes
vont être transformés en parking automobile. La place du sud
va connaître ce sort. Le grand prix du 15 août à la balle
pelote animera encore l’endroit pendant quelques dizaines
d’années sans jamais toutefois égaler l’animation, les
mouvements de foule et les fastes de la petite balle.
Grâce au projet Rive Gauche les piétons peuvent à nouveau
s’accaparer de cette belle esplanade dont les dimensions
permettraient d’y tracer un splendide ballodrome, ceinturé
d’une dizaine de rangées de bancs de spectateurs. Mais tout
ça c’est du passé. De la nostalgie.
1
Extrait de
l’ouvrage
Charleroi d'Arthur Rimbaud à Jean Nouvel : 150 ans
d'imaginaire urbain,
p.36,
Maurice
Culot
et Lola
Pirlet.
2 Appelée Place
verte lors de la création de ce nouveau quartier de
Charleroi vers 1679, elle fût successivement rebaptisée
Place de la Ville-Basse, Place du Sud et Place Albert 1er
(au lendemain de la 1ère guerre mondiale). En
2016, le projet Rive Gauche lui rend son appellation
initiale mais paradoxale au vu des plantations qui la
garnissent.
3
J’ai
dénombré pas moins de quinze cartes postales différentes du
ballodrome animé, imprimées notamment par
Nels et VPF au début des
années 1900. Nul autre ballodrome n’a eu droit à une telle
série de cartes.
4
Terme
utilisé pour appeler une rencontre de jeu de balle
5 Ce terme était
utilisé à l’époque pour appeler une équipe.
La partie Charleroi-Lemal par exemple, désignait la
partie de Charleroi dont Lucien Lemal était le chef.
6 A
l’époque, on jouait à la balle pendant toute l’année sans
interruption. Les joueurs disputaient très souvent plus
d’une centaine de luttes par an.
7
La maison André sera démolie pour être remplacée par la
maison des Corporations
Comité et partie de Charleroi posent avec leurs
trophées – 1927
De Laurent Bonniver (que nous remercions au
passage.)
18/06/2017
La balle pelote à travers
un siècle d’histoire.
|
Fondée en 1902, la
Fédération du jeu de balle organise en 1920 le premier
championnat officiel remporté par la formation bruxelloise
de Cureghem Espoir.
Le Comité fédéral varie
souvent l’appellation : 1ère Catégorie, 1ère
Catégorie A, Excellence, Promotion nationale et enfin
Nationale.
En 1933, c’est le début de cinq succès de l’Amicale
Pelote Louviéroise conduite par les Camille Delwart,
Alphonse Burgeon, Fernand Dubray et consorts.
Les cinq premières années des années 40
sont perturbées par les tragiques événements du
second
conflit mondial et mettent à l’honneur la composition
brainoise emmenée par Norbert Letroye.
La décennie suivante voit les équipes carolos de
Châtelet, Châtelineau et Gosselies ainsi que Braine-le-Comte
dominer la compétition.
Après ses cinq titres consécutifs et son sixième
« Pointage ~ Les Sports » d’affilée, Gosselies inaugure, en
1966, la première coupe de Belgique de son histoire. Les
Richard D’Hoeraene, René Deghislage, Léon Mathy, André
Stassart, Léon Casaert et Ernest Frocheur survolent
littéralement le monde ballant.
En l’espace de six ans (1971- 1976),
Chapelle-à-Wattines emmenée par le Roi Léon s’offre cinq
sacres nationaux. En 1973, le premier « Gant d’Or » de son
histoire est attribué à un joueur de division supérieure :
José Letroye.
En
1982, les Flandriens de Tollembeek transfèrent le stratège
Marc Van Snick. Les « Lustige Balspelers », composés de Hans
Derdelinckx, Georges Bellemans, José Leleux, Armand Charmant
et Marc Van Snick, remportent les écussons nationaux à cinq
reprises (1982-1986).
Au début des années 90,
on peut observer une domination de Tollembeek et des Hallois
de Buizingen. Triomphant pour la neuvième fois en douze ans
en finale de la coupe de Belgique, Marc Vanhasselt établit
un record qu’il sera difficile de battre.
La fin du XXème siècle est dominée par
Courcelles-Coupe, plus tard appelé RCCC 2000. Les Carolos
Eric Becq, Claude Leleux, Laurent Di Santo, Patrick Ridiaux
et Philippe Sanzot réalisent en 1997 une saison de tous les
exploits : invaincus en trente rencontres de championnat, la
coupe de Belgique, la super coupe et le classement général
des tournois.
Le début du troisième millénaire voit les Alostois de
Kerksken composés de Franck Van den Bulcke, David De Vits,
Samuel Brassart, Benjamin Dochier et Pascal Demuylder
édifier un nouveau record national en alignant sept titres
nationaux consécutifs (2006-2012).
Enfin, en 2015, le petit prince des ballodromes Benjamin
Dochier entre dans l’histoire en s’octroyant son septième
« Gant d’Or », repoussant Marc Vanhasselt et Patrick Ridiaux
sur la seconde marche du podium et Timmy Joos sur la
troisième.
L’ABéCédaire des équipes
de division 1 nationale de 1920
à nos jours.
|
Les participations des EQUIPES au championnat
national.
|
1.
2.
3.
4.
5.
|
Equipes.
Braine-le-Comte
Nivelles
Gosselies
Saint-Servais
Tollembeek
|
Total.
67
43
35
32
28
|
BRAINE-LE-COMTE
(1961).
Debout de gauche à
droite : Jeannot Fouquet,
Camille
Vandendooren, José et Jean-Claude
Letroye, Roger
Polard.
Le classement par LIGUES (titres nationaux).
|
1.
2.
3.
4.
|
Ligues.
Ligue du Hainaut
Ligue des Flandres
Ligue du Brabant
Ligue de Namur
|
Total.
52
29
9
6
|
Le classement par ex-ENTENTES (titres nationaux).
|
1.
2.
3.
4.
5.
|
Ententes.
Entente de Charleroi
Entente d’Alost – Termonde
Entente de Grammont – Ninove – Renaix
Entente de Braine – Soignies
Entente du Centre
|
Totaux.
24
17
12
10
8
|
Le classement par EQUIPES (titres nationaux).
|
1.
2.
3.
4.
5.
|
Equipes.
Gosselies
Tollembeek
Kerksken (en cours)
Braine-le-Comte
Chapelle-à-Wattines
La Louvière
Châtelet
Courcelles – RCCC 2000
|
Totaux.
10
10
9
8
5
5
4
4
|
GOSSELIES (1965).
Debout de gauche à droite : Léon Casaert,
Ernest
Frocheur et André Stassart.
Accroupis de gauche à droite : Richard
D’Hoeraene et Léon
Mathy.
TOLLEMBEEK (1985).
Debout de gauche à droite : Hans Derdelinckx,
Marc Van Snick et Armand Charmant.
Accroupis
de gauche à droite : Georges Bellemans,
Ronny Bellemans et José Leleux.
Le classement des EQUIPES (coupe de Belgique).
|
1.
2.
3.
4.
5.
|
Equipes.
Buizingen
Kerksken (en cours)
Tollembeek
Gosselies
Maubeuge
Courcelles – RCCC 2000
Braine-le-Comte
Chapelle-à-Wattines
Pont-à-Celles
Saint-Servais
Welar
|
Totaux.
9
8
4
3
3
3
2
2
2
2
2
|
BUIZINGEN (1983).
Debout de gauche à droite : Georges Vanhasselt,
Rudy De
Ridder, Marc Vanhasselt et Roland Tournay.
Accroupis de gauche à droite : Daniel Gheys et
Alain Weverbergh.
Le classement des EQUIPES (supercoupe).
|
1.
2.
3.
|
Equipes.
Kerksken (en cours)
Baasrode (en cours)
Buizingen
Courcelles – RCCC 2000
|
Totaux.
9
5
3
3
|
KERKSKEN (2013)
Debout de gauche à droite :
Pascal Demuylder
David
De Vits.
Accroupis de gauche à droite : Franck Van den
Bulcke,
Samuel Brassart, Eddy Charloteaux et
Benjamin Dochier.
Le classement des JOUEURS (titres nationaux).
|
1.
2.
3.
4.
5.
|
Joueurs.
Casaert Léon
Mathy Léon
Brassart Samuel (en cours)
De Vits David (en cours)
Stassart André
Gossuin Philippe (en cours)
Dochier Benjamin (en cours)
Derdelinckx Hans
Demuylder Pascal
Van Snick Marc
Leleux Claude
D’Hoeraene Richard
Coart Jean.
|
Totaux.
16
11
11
11
9
9
9
8
8
8
8
7
7
|
Monsieur Jeu de Balle, Léon CASAERT.
(1978).
Le classement des « GANTS d’OR ».
|
1.
2.
3.
4.
|
Joueurs.
Dochier Benjamin
Van Hasselt Marc
Ridiaux Patrick
Joos Timmy
Van Snick Marc
Gossuin Philippe
Brassart Samuel
|
Totaux.
7
5
5
4
2
2
2
|
Le septuple « Gant d’Or », Benjamin DOCHIER.
(2015)
Cette étude a été réalisée par Francis
PAULUS (que nous
remercions au passage)
et se termine en 2016.
Texte envoyé par l’auteur le
16/05/2017
LA GRANDE GUERRE (1914-1918) ET LES JOUEURS DE BALLE
A. Les joueurs de balle prisonniers en Allemagne
B. Les joueurs de balle internés en Hollande
C. Une grande page philanthropique
A. Quelques camps de prisonniers en Allemagne
- SOLTAU : le camp de Soltau était pendant la première
guerre mondiale, le plus grand
camp de prisonnier
en Allemagne. Il était situé en Basse Saxe, au cœur d’un
triangle composé des 3 villes : Hambourg, Brème et Hanovre.
Ce camp accueillit plus de 70.000 prisonniers qui
arrivaient, entassés dans des wagons à bestiaux, après des
dizaines heures de routes. L’humain était véritablement
réduit à l’état d’objet. La majorité des internés étaient
des prisonniers de guerre français et russes mais il y avait
aussi des Belges.
.
Suite au refus d’un travail
obligatoire en Allemagne et à titre de représailles,
de nombreuses villes ou villages ont été touchés par la
déportation. Dans les environs d’Ath, un certain nombre de
jeunes villageois de Marcq-les-Enghien, de Rebecq, de
Quenast, de Lessines et de Soignies notamment, furent
déportés au camp de Soltau.
- HOLZMINDEN : Le camp d’internement de Holzminden
était aussi un grand camp de détention de la première guerre
mondiale. Il était situé en périphérie de la petite ville de
Holzminden en Basse Saxe. Il reçut jusqu’à 10.000 internés
civils des nations alliées.
- MINDEN (Minden est une ville en Rhénanie du
Nord-Westphalie), COLLELAGER, CELLELAGER, RUHLEBEN et bien
d’autres encore.
Les contacts directs avec les prisonniers belges dans
les camps allemands s’avérèrent très difficiles, surtout en
1914.
A partir de 1915, on constate une légère amélioration
dans les contacts entre les prisonniers belges et leur
famille ainsi qu’entre prisonniers joueurs de balle et la
Fédération de Pelote et certaines sociétés de balle au gant.
Début 1915, le comité provisoire de la Fédération de balle
pelote contacte par lettre toutes ses sociétés affiliées qui
sont félicitées pour leurs initiatives dont celles
consistant à organiser des luttes de jeu de balle dont les
recettes alimenteraient les caisses dites de secours. La
lettre demande aux responsables de ces sociétés qu’une
partie des recettes soit consacrées à venir en aide à leurs
membres prisonniers dans les camps allemands. A l’effet
d’employer judicieusement
les sommes qui seraient récoltées de cette façon, il est
demandé aux sociétés de bien vouloir communiquer au comité
fédéral le nom et le lieu d’internement de leurs membres
prisonniers.
D’abord à Solteau, les prisonniers forment rapidement
des groupements. A force d’ingéniosité et faute de mieux, on
y fabrique même quelques balles pelote avec les moyens du
bord (chiffons contenant du gravier, réunis en forme de
boule et ficelés, etc.) permettant à nos compatriotes
désoeuvrés de se « distraire » pendant leurs rares temps
libres en pratiquant leurs sport favori : le jeu de balle.
De toutes les lettres venant d’Allemagne, une large place
est réservée à la demande de matériel pour jouer à la balle
(gants usagés et balles). Début de la saison 1916, des
internés à Solteau envoie une lettre à la F.N.J.B.P. lui
demandant l’envoi d’un lot de balles. Dans les autres camps,
les prisonniers font de même. Avec les fonds récoltés sur
les ballodromes belges, la Fédération parvient à acheter et
à envoyer un lot important de balles
qui arrive tant bien que mal au camp de Solteau. Ce
matériel est réparti de la façon suivante :
* camp de Solteau
200 balles
* camp de Holzminden
100 balles
* camp de Cellelager
100 balles
* camp de Minden
50 balles
* camp de Ruhleben
50 balles
Les lettres de remerciements abondent à la Fédération
signalant que l’arrivée de colis de balles et
de gants est aussi appréciée que la réception de
colis renfermant des vivres et du textile.
A la lecture de ces fraternelles missives, on devine
tout le plaisir qu’éprouvent les compatriotes prisonniers de
ne pas se sentir oubliés par leurs amis sportifs restés en
Belgique. Et c’est ainsi que la solidarité aidant, dans le
domaine du jeu de balle, les prisonniers belges dans
certains camps allemands, purent adoucir quelque peu la
rudesse de leur condition.
B.
Les joueurs de balle internés en
Hollande.
Durant les six premiers mois de la Grande Guerre, plus de 30.000
soldats belges se sont retrouvés internés aux Pays-Bas. Ces
soldats sont parmi ceux qui eurent à subir les premiers
chocs de l’invasion allemande. Ils résistèrent 3 mois à
Anvers avant d’y être piégés par l’ennemi. Il ne restait
plus que le choix entre deux solutions : se laisser capturer
par les Allemands ou franchir la frontière néerlandaise pour
se retrouver en pays
neutre.
Après avoir été désarmés, les soldats belges furent conduits
« manu militari » vers des camps d’internement. Il y a lieu
de croire que l’émigration de tout ce monde à partir de la
Belgique avait été planifiée et organisée avec l’occupant.
L’Allemagne tenait la frontière belgo-hollandaise sous une
très étroite surveillance. Le passage de familles entières
par les rares portes d’entrée,
fuyant devant les
malheurs et les dévastations d’une guerre féroce, ne devait
donc pas passer inaperçu. Il faut savoir que l’Allemagne
tenait la frontière belgo-hollandaise fermée,
par une clôture électrifiée quasi infranchissable.
Durant cette période de semi-captivité, les internés belges
sont répartis dans 4 camps
d’Harderwijck, Zeist, Oldenbroeck-Zwolle et Gasterlân.
Dans chacun de ces camps se sont constituées très tôt des
parties de pelote. Au cours de la saison de 1915, des
rencontres au jeu frison contre des adversaires hollandais
ont lieu mais sans grand succès pour les internés belges.
Excellents au rechas, ils accusent une faiblesse marquée à
la livrée, ce qui leur est fatal dans de nombreux cas.
Mais durant tout l’hiver 1915-1916, du matin au soir, même
par une température peu favorable, parfois après avoir
balayé la neige couvrant le terrain, les joueurs belges
perfectionnent leur technique et ils parviennent à maîtriser
la légère balle frisonne. Bientôt, de nombreux joueurs
belges se trouvent en état de rencontrer des adversaires
néerlandais avec d’égales chances de vaincre. Ils se font
apprécier pour leur efficacité au jeu de balle frison. Les
parties formées dans les camps de Harderwijck et de
Gaesterlân sont particulièrement performantes. En 1917, le
plus grand tournoi frison dit du P.C. (Permanente Commissie)
qui existe encore de nos jours, est enlevé par un trio belge
composé de Auguste Van Lierde, Georges Herphelin et Emile
Hoyois.
C. Une grande page philanthropique
Le monde du jeu de balle a
eu, au cours des années 1914-1918, une admirable attitude
envers les compatriotes touchés par les événements.
Prisonniers, internés, veuves et orphelins de guerre,
mutilés, familles éprouvées, ont pu compter sur les amateurs
de jeu de balle qui, dans la mesure
de leurs moyens devenus aussi fort modestes, ont
contribué à l’amélioration de leur situation matérielle et
morale. Jamais la Fédération ne s’est départie durant toute
la durée de la guerre d’une ligne de conduite tendant à
obtenir un parallélisme entre la pratique du sport ballant
et la philanthropie. C’est le comité provisoire de la
Fédération qui donne l’exemple en lançant dès les premiers
jours de la saison 1915, un appel pour répondre aux demandes
de petit matériel, surtout de balles, émanant de nos
compatriotes prisonniers en Allemagne ou internés aux
Pays-Bas. L’appel fut très bien entendu par les
organisateurs de luttes ou tournois. Les premières sociétés
à se manifester étaient implantées en région bruxelloise
mais bientôt, toutes les sociétés affiliées de province
contribuent, par différents dons, à répondre aux
sollicitations :
- Paume Laekenoise
don de 655 frs 54 et 467 frs 77
- Laekens Saint-Roch
don de 790 frs 58
- Braine-le-Comte
don de 5 frs
- Amis de la Balle de Schaerbeek
don de 5 frs
- Pelote Lessinoise
don de 75 balles
- Espoir de Cureghem
don de 50 balles
- Pelote Anderlechtoise
don de 50 balles
- Schaerbeek Rogier
don de 50 balles
- Pelote Club d’Etterbeek
don de 50 balles
- Le joueur Meunier de Lessines
don de 50 balles
- etc.
C’est ainsi que tout au long de cette tragédie qu’a
constituée la guerre 1914-1918 et malgré les moments
difficiles qu’ont rencontrés
les compatriotes de la zone belge occupée, l’aide
aux éprouvés dont les joueurs de balle ne s’est jamais
ralentie.
Camille Rasson - 03/05/2017
S ensationnel
tableau de chasse
En 1961, l’équipe de
Gosselies,
championne de Belgique en division 1 nationale,
a disputé pas moins de 137 luttes recensées dans le
classement du Pointage
Les Sports
(1) avec
123 victoires et 14 défaites seulement.
Cette formation alignait Léon CASSAERT, René
DEGHISLAGE, Richard D’HOERANE, Ernest FROCHEUR,
André STASSART et Jacques KUSTERMAN (réserve). Au
palmarès des « Casserolles », plus de 30
championnats et grands prix dont le Libert, le
Sirault, le Pays Noir, le GP de la Ville d’Ath, etc…
René DEGHISLAGE servait entre les perches et au
cours de cette saison 1961, la bagatelle de
462 balles (en
peau) soit une
moyenne de 3,5 balles par luttes.
Comparativement à maintenant (une quarantaine de
luttes environ par équipe), ce n’est pas énorme !
(1)Le
classement « Pointage Les Sports » était un
officieux championnat géré
par le journal Les Sorts
qui reprenait, outre les luttes de championnat,
TOUTES les autres
rencontres « déclarées » à la FRNP.
Camille Rasson, le
13 septembre 2017
|
---------------------------------------------------------------------------------------------
« La première coupe au jeu de
balle date de 1908. Elle est due à
Alphonse TOMBAY qui dirigeait l’Académie de dessin de Saint
Gilles (Bruxelles) »
Extrait du journal « Pelote » n° 18 de 1975.
Camille Rasson le 06 septembre 2017
---------------------------------------------------------------------------------------------
|